Mercredi 5 novembre > 14h30
Les toiles du Musoir
Film suivi d’une conférence de Lucie Garçon, critique et conférencière
En partenariat avec le Musoir et le soutien de De la suite dans les images
En situant la dénonciation du féminicide autour de la chasse aux sorcières au début du XVIIe siècle dans le pays basque espagnol, le réalisateur argentin poursuit sa réflexion politique sur la condamnation du corps des femmes dans l’espace public à l’oeuvre déjà dans Eva ne dort pas (Eva no duerme, 2015) en élargissant son propos dans un cadre universel et atemporel. Ainsi, l’affirmation de ces femmes condamnées à la mort pour sorcellerie, s’enracine pleinement dans le mouvement féministe contemporain où être sorcière devient un symbole politique fort pour revendiquer la lutte contre l’oppression patriarcale. La reconstitution historique, même si le film est une libre adaptation de la vie réelle du juge Pierre de Rosteguy de Lancre, importe moins ici que la réflexion sur l’exercice contemporain de l’obscurantisme au pouvoir, qu’il s’agisse des rapports interindividuels comme à la tête d’un gouvernement.
Cédric Lépine (Mediapart)
L’inconnu de la grande arche
de Stépahne Demoustier
France I 2025 I 1H44
1982. François Mitterrand lance un concours d’architecture anonyme sans précédent pour la construction d’un édifice emblématique dans l’axe du Louvre et de l’Arc de Triomphe. A la surprise générale, c’est un architecte danois de 53 ans, inconnu en France, qui l’emporte. Du jour au lendemain, Johan Otto von Spreckelsen est propulsé à la tête du plus grand chantier de l’époque. Et s’il entend bâtir sa Grande Arche telle qu’il l’a imaginée, ses idées vont très vite se heurter à la complexité du réel et aux aléas de la politique.