Le Combat dans l’île

Star et icône, moderne et tragique, sensuelle et hypnotique, Romy Schneider détient une place à part dans l’histoire du cinéma européen.

De Sissi à La Passante du Sans-Souci, c’est le parcours d’une artiste hantée par le passé et qui n’a cessé de casser cette fausse image d’ingénue… Mais voilà, tout cela est une autre histoire.

Attardons-nous plutôt sur ses personnages, sur son travail de comédienne et ses choix à travers trois films qui traitent de domination et de pouvoir.

La confrontation de Romy Schneider avec Anthony Perkins, Jean-Louis Trintignant et Helmut Berger, respectivement dans les films d’Orson Welles, Alain Cavalier et Luchino Visconti, permet une relecture de ces œuvres à l’aune d’un personnage féminin, parfois situé comme secondaire dans le récit, mais essentiel en ce qu’il permet de décentrer l’approche classique de ces trois grands films, chacun racontant, à sa manière, la chute d’un homme.

Que ce soient Léni, l’assistante d’un vieil avocat malade dans Le Procès, Sissi, l’impératrice d’Autriche dans Ludwig – le crépuscule des dieux ou Anne, l’épouse d’un terroriste d’extrême droite dans Le Combat dans l’île, Romy Schneider s’y incarne selon une nuance de jeux « lumineuse » qui contraste avec les ombres qui envahissent progressivement ces personnages et ces récits en clairs-obscurs.

Thierry Cormier

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À venir

Dimanche 11 décembre
Ludwig – le crépuscule des dieux (Luchino Visconti, 1972)

Dimanche 15 janvier
Le Procès (Orson Welles, 1962)