En situant la dénonciation du féminicide autour de la chasse aux sorcières au début du XVIIe siècle dans le pays basque espagnol, le réalisateur argentin poursuit sa réflexion politique sur la condamnation du corps des femmes dans l’espace public à l’oeuvre déjà dans Eva ne dort pas (Eva no duerme, 2015) en élargissant son propos dans un cadre universel et atemporel. Ainsi, l’affirmation de ces femmes condamnées à la mort pour sorcellerie, s’enracine pleinement dans le mouvement féministe contemporain où être sorcière devient un symbole politique fort pour revendiquer la lutte contre l’oppression patriarcale. La reconstitution historique, même si le film est une libre adaptation de la vie réelle du juge Pierre de Rosteguy de Lancre, importe moins ici que la réflexion sur l’exercice contemporain de l’obscurantisme au pouvoir, qu’il s’agisse des rapports interindividuels comme à la tête d’un gouvernement.
Cédric Lépine (Mediapart)
Black Tea
de Abderrahmane Sissako
avec Nina Melo, Han Chang, Wu Ke-Xi
France, Luxembourg, Taïwan I 2024 I 1h50 I vostf
Aya, une jeune femme ivoirienne d’une trentaine d’années, dit non le jour de son mariage, à la stupeur générale. Émigrée en Chine, elle travaille dans une boutique d’export de thé avec Cai, un Chinois de 45 ans. Aya et Cai tombent amoureux mais leur histoire survivra-t-elle aux tumultes de leurs passés et aux préjugés ?
Par le réalisateur de Timbuktu (2014), récompensé de 7 César dont celui du Meilleur film et du Meilleur réalisateur
horaires des séances
- Mercredi 28 février 17h / 18h50
- Jeudi 29 février 21h
- Vendredi 1er mars 17h45 / 21h
- Samedi 2 mars 15h30 / 21h
- Dimanche 3 mars 14h15 / 20h45
- Lundi 4 mars 19h
- Mardi 5 mars 12h / 15h30
- Mercredi 6 mars 16h45 / 18h50
- Jeudi 7 mars 18h50 / 21h
- Vendredi 8 mars 16h45 / 21h
- Samedi 9 mars 21h
- Dimanche 10 mars 18h45
- Lundi 11 mars 14h30
- Mardi 12 mars 12h10 / 18h50