Les Amants sacrifiés

Trois de ces quatre personnages vont se croiser, s’aimer, se séparer, être amis et amants pourquoi pas. (…) Il y a quelque chose d’aérien dans la manière d’Audiard de passer d’un protagoniste à l’autre, de décrire aussi l’entourage familial d’Émilie, ses liens avec la communauté chinoise, sa pratique du chinois. Et celui de Camille, son père qui le remet un moment, à juste titre, à sa place, et sa petite sœur, qui se lance dans le stand-up. Par petites touches, en deçà du marivaudage, le film arrive très bien à rendre vivante et gratifiante cette France multiraciale d’aujourd’hui. Pas d’amour sans discours amoureux. Celui-ci est ici fin et fluide. Il y a quelque chose d’aérien dans la manière d’Audiard de passer d’un protagoniste à l’autre, de décrire aussi l’entourage familial d’Émilie, ses liens avec la communauté chinoise, sa pratique du chinois. Et celui de Camille, son père qui le remet un moment, à juste titre, à sa place, et sa petite sœur, qui se lance dans le stand-up. Par petites touches, en deçà du marivaudage, le film arrive très bien à rendre vivante et gratifiante cette France multiraciale d’aujourd’hui.

Les amours, les pensées, les façons de vivre, les galères de boulot. Et pour l’un des personnages, le long chemin sinueux menant à l’affirmation de son désir lesbien. Les Olympiades aborde tout cela, sans s’appesantir, à travers une forme de légèreté harmonieuse, qui ne paraît jamais superficielle. Les quatre comédiens s’imposent à l’écran, avec un naturel confondant, le sex-appeal fort de chacun d’entre eux rimant toujours avec intelligence, sensibilité. Le film se termine sur un évanouissement, digne d’un roman de Stendhal. In fine, Les Olympiades est aussi une comédie romantique. Des plus séduisantes.

Jacques Morice – Télérama