Vendredi 9 août > 18h30 (partie 1)
Vendredi 16 août > 18h30 (partie 2)
Films de patrimoine
Tarif unique : 6€
Variation revendiquée sur le western de Howard Hawks, Rio Bravo, le deuxième long métrage de John Carpenter demeure un classique du cinéma fantastique avec un argument pourtant hautement réaliste et mieux, d’une brûlante actualité.
Violence policière expéditive et vengeance aveugle d’une jeunesse de banlieue délaissée forment les prémices de ce récit de « siège » d’un commissariat de police en voie de destruction. Dans un désert urbain aux marges de la ville, Carpenter filme l’abandon : des lieux et des hommes.
Assaut, c’est la possibilité d’une fin du monde, sans extraterrestres, morts vivants, virus ou catastrophe climatique, mais dans l’affrontement social : une guerre civile invisible qui ne dit pas son nom.
A l’heure où nous entendons des expressions, – plus que maladroites et pourtant calculées ! -, comme
« ensauvagement », et autres raccourcis sémantiques ou visuels, stigmatisants et dangereux, la mise en scène de Carpenter est là pour nous aider à mieux décrypter notre société et ses violences, sans ce manichéisme que certains voudraient imposer.
Thierry Cormier
Napoléon vu par Abel Gance
France I 2024 I 3h40 et 3h20 I en version restaurée
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
L’épopée napoléonienne d’Abel Gance dans sa “Grande Version” inédite et définitive. Après 16 ans d’une aventure collective sans précédent dans l’histoire de La Cinémathèque française, le public est enfin invité à venir juger sur pièce un film que nul n’a jamais vu depuis 1927.
Une reconstruction exemplaire menée par Georges Mourier, et dotée d’une partition inédite due au talent de Simon Cloquet-Lafollye, enregistrée par les musicien.n.e.s des orchestres de Radio France.
- coup de coeur
L’amour en garde à vue
J’avais envie de raconter cette histoire d’amour, et cette idée plutôt littéraire, amusante dans le contexte d’un policier, la rencontre de gens assez désabusés dont l’histoire d’amour n’arrive qu’au moment de la séparation. Presque une histoire d’amour à l’envers.
Maurice Pialat.
Police est une plongée atypique dans un genre cinématographique codifié, le film policier (seule incursion de Pialat dans le film de genre). Inspirée d’authentiques témoignages de policiers, cette histoire sur fond de trafic de drogue, capte en réalité des corps de flics et de truands qui ne badinent pas avec l’amour !
Thierry Cormier