Jeudi 2 mars> 19h30
Séries en cinéma
Film suivi d’une conférence de Thierry Cormier, conférencier, formateur et consultant en cinéma et audiovisuel
Entrée gratuite
En partenariat avec Séries Mania et avec le soutien de la CUD. Dans le cadre du Festival Séries Mania 2023
*
Quand la série et le cinéma racontent la politique
La politique au cinéma est presque un sous-genre en soi, entre récits historiques, biopics, approches documentaires ou au contraire imaginaires, on pourrait parler de « films citoyens », dans ce sens où ils relèvent d’une analyse critique de l’organisation du pouvoir et des institutions.
Avec la série, et si l’on retrouve les approches précédemment citées, un étrange effet de miroir apparaît, la vie politique d’une ville ou d’une nation, surtout dans sa déclinaison médiatique, répondant elle aussi à un principe sériel. Le temps politique et le temps de la série se rencontrent alors : découpage en saisons et en épisodes, attente d’une suite, arcs narratifs multiples, personnages récurrents, etc.
Revoir la politique en films et en séries c’est se poser des questions troublantes de récit, de narration et de mise en scène, c’est être le spectateur de ceux, artistes des images et acteurs de la cité, qui racontent l’Histoire et nous racontent des histoires.
*
Quai d’Orsay
de Bertrand Tavernier
Avec Thierry Lhermitte, Raphaël Personnaz, Niels Arestrup
France I 2013 I 1h53
Alexandre Taillard de Worms est grand, magnifique, un homme plein de panache qui plaît aux femmes et est accessoirement ministre des Affaires Étrangères de la France. Le jeune Arthur Vlaminck, jeune diplômé de l’ENA, est embauché en tant que chargé du “langage” au ministère des Affaires Étrangères. En clair, il doit écrire les discours du ministre ! Mais encore faut-il apprendre à composer avec la susceptibilité et l’entourage du prince, se faire une place entre le directeur de cabinet et les conseillers qui gravitent dans un Quai d’Orsay où le stress, l’ambition et les coups fourrés ne sont pas rares… Alors qu’il entrevoit le destin du monde, il est menacé par l’inertie des technocrates.